Hello c’est Marine pour un nouvel article.
Aujourd’hui, pas de GIF rigolos, pas de petites blagues… pas trop envie de rigoler.
Je suis là pour parler du harcèlement. Du harcèlement scolaire plus particulièrement. Rappelez vous, Julia en avait déjà parlé dans un article.
« Le harcèlement scolaire se définit comme une violence répétée qui peut être verbale, physique ou psychologique au sein de l’établissement scolaire. »
Aujourd’hui, 08 novembre, c’est la journée nationale contre toutes les formes de harcèlement.
Alors, je suis allée me renseigner, j’ai voulu avoir connaissance des chiffres donnés par l’Éducation Nationale. Voici ce qui est dit sur leur site :
– Selon l’enquête nationale du ministère parue en décembre 2017, le nombre de collégiens déclarant être victimes de plusieurs formes de harcèlement est en légère baisse : 5,6 % en 2017 contre 6,1 % en 2011.
Sauf que ce chiffre me fait tiquer … Moins de 6% ? Vraiment ? Pourtant à chaque fois qu’un sujet de harcèlement est évoqué lors de nos séjours : 100 % des participants ont leur mot à dire sur le sujet. Très rapidement trois « camps » se dessinent : les harcelés, les harceleurs et les observateurs. Souvent en plus, ce n’est pas si binaire, ON N’EST PAS DANS UN SEUL CAMP. Et croyez-moi, dans nos observations, le taux est bien supérieur à 6%.
Je suis touchée que les participants nous parlent de leurs souffrances car nous avons vraisemblablement créé un climat de confiance suffisant. Beaucoup nous précisent d’ailleurs que très peu de personnes sont au courant ou alors, ils l’ont su très tardivement. Certains également, en entendant les témoignages des autres, comprennent qu’ils sont victimes de harcèlement.
Voilà oui… ce chiffre de 6% me paraît bas, beaucoup trop bas. Alors je me dis que sûrement, comme observé pendant les séjours, les gens n’osent pas parler. Je vous le rappelle, le harcèlement est un sujet IMPORTANT.
Donc ce que je propose : si vous êtes victime, observateur ou harceleur… ou même si vous avez un doute, un tout petit doute, vous pouvez appeler le 3020. Il s’agit d’un numéro d’écoute et de prise en charge au service des familles et des victimes de harcèlement.
L’humour, la meilleure cachette du harcèlement
Quand on pense harcèlement, on pense directement à la violence physique. On s’imagine des élèves « méchants » volontairement.. Parfois c’est bien plus filou que ça… Il peut même arriver que les gens qui harcèlent soient totalement inconscients des conséquences sur leur compère. En fait, régulièrement, on se rend compte que les « vannes » couplées à un grand sens de l’ironie, deux ingrédients incontournables de l’humour français, font des ravages. Sous couvert d’humour, on peut tout faire, tout dire. Tout ça combiné, ça crée des malentendus ! Si si je vous assure. « Ahah, t’es vraiment trop con ! » répété 15 fois à quelqu’un, le cerveau croit que c’est la vérité. Va voir l’article sur l’effet Pygmalion pour en savoir plus !
« Oh ça va, c’est pas du harcèlement, c’est juste pour rigoler. »
CE. N’EST. PAS. DRÔLE.
Pas de négociation possible.
Soyons responsable de ce que l’on dit
Ma citation préférée c’est « Ne fais pas aux autres, ce que tu n’aimerais pas que l’on te fasse ». Alors, je vous propose qu’avant de vanner quelqu’un, on se demande « est ce que ça va lui faire du bien ce que je m’apprête à lui dire ? ». Je vous assure que de 99,9% des cas, la réponse est « non ».
A bientôt pour un article plus joyeux !